Pendant des années, on a frappé à ma porte me demandant l’autorisation de mettre ma vie en scène, de la jouer, de l’interpréter.

Des demandes nombreuses de documentaires, de biopics, de séries n’ont cessé d’affluer.

J’avais comme le sentiment que l’on me demandait de donner les clefs de ma vie pour que d’autres puissent en faire un film. Un spectacle.

Ma dépression, mes souffrances, ma quête, ma renaissance: un film ? Un divertissement ?

J’ai été touchée que l’on s’intéresse à mon parcours mais il m’était impossible de laisser des inconnus parler à ma place…
Alors j’ai repris la plume.

Celle avec laquelle j’ai toujours aimé me livrer.

Trouver les mots justes ne fut pas chose facile… Et puis, il me fallait les images.
La beauté des paysages qui m’avait subjuguée sera-t-elle aussi belle à l’écran qu’elle ne le fut dans mes yeux ?

Pourrai-je repartir à l’autre bout du monde pour raconter ce qu’il s’est réellement passé ? Aurai-je la liberté de raconter mon histoire avec mes mots, mon émotion ?

Beaucoup d’interrogations qui ont disparu au fur et à mesure de l’aventure humaine que fut Salam. Une aventure pleine de bienveillance aux côtés d’Houda Benyamina et Anne Cissé.

Alors, l’espace d’un instant, j’ai voulu retourner sur mes traces et faire voyager le spectateur avec moi.
Replonger dans mes souvenirs et leur redonner vie avec ma plume et la caméra.

Retrouver ma mémoire dans les lieux qui m’ont marquée, retrouver les gens qui m’ont tant apporté et qui m’ont aidée à me construire.

Salam m’a offert les moyens de raconter, avec ma vision, mon émotion et mes mots ce que j’appelle : ma vérité.

Il y a certes l’histoire de Diam’s derrière la femme que je suis aujourd’hui, mais c’est aussi un récit humain, une quête qui peuvent faire écho à l’histoire de tant de gens qui se demandent comment trouver la paix intérieure alors qu’ils se sont perdus dans le labyrinthe de la vie.

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