Pendant des années on a frappé à ma porte me demandant l’autorisation de mettre ma vie en scène, de la jouer, de l’interpréter.

Des demandes nombreuses de documentaires, de biopics, de séries n’ont cessé d’affluer.

J’avais comme le sentiment que l’on me demandait de donner les clefs de ma vie pour que d’autres puissent en faire un film. Un spectacle.

Ma dépression, mes souffrances, ma quête, ma renaissance : un film ? Un divertissement ?

J’ai été touchée que l’on s’intéresse à mon parcours mais il m‘était impossible de laisser des inconnus parler à ma place…

Alors j’ai repris la plume.
Celle avec laquelle j’ai toujours aimé me livrer.

Trouver les mots justes ne fut pas chose facile… et puis il me fallait les images.

La beauté des paysages qui m’avait subjuguée sera-t-elle aussi belle à l’écran qu’elle ne le fut dans mes yeux ?

Pourrai-je repartir à l’autre bout du monde pour raconter ce qu’il s’est réellement passé ?

Aurai-je la liberté de raconter mon histoire avec mes mots, mon émotion ?

Beaucoup d’interrogations qui ont disparu au fur et à mesure de l’aventure humaine que fut ce film.

Car oui, la bienveillance a été le lien qui nous unit avec toute l’équipe.

Alors, l’espace d’un instant, j’ai voulu retourner sur mes traces et faire voyager le spectateur, l’auditeur avec moi.

Replonger dans mes souvenirs et leur redonner vie avec ma plume et la caméra.

Retrouver ma mémoire dans les lieux qui m’ont marquée, retrouver les gens qui m’ont tant apporté et qui m’ont aidée à me construire.

Salam m’a offert les moyens de raconter, avec ma vision, mon émotion et mes mots ce que j’appelle : ma vérité.

Il y a certes l’histoire de Diam’s derrière la femme que je suis aujourd’hui, mais c’est aussi un récit humain, une quête, qui peuvent faire écho à l’histoire de tant de gens qui se demandent comment trouver la paix intérieure alors qu’ils se sont perdus dans le labyrinthe de la vie.

En 2010, Diam’s de son vrai nom Mélanie Georgiades, tire sa révérence.

Alors qu’elle est la première rappeuse ayant vendu plus d’un million d’albums en France, elle décide de mettre fin à sa carrière. Elle a un plan en tête mais tout ne se passe pas comme prévu.

A la suite de sa conversion à l’Islam, certains médias font de son choix religieux un sujet à polémique. Loin de répliquer, elle se drape dans le silence et disparaît.

Plus personne n’entend alors parler d’elle en dehors de quelques sorties médiatiques pour promouvoir ses livres autobiographiques et de nombreuses rumeurs véhiculées par la presse people.

Dix ans plus tard, ses textes, son parcours et son renoncement restent une référence pour toute une génération.

Pourquoi Mélanie a-t-elle tout quitté ?

Qu’est-ce qui l’a poussée à arrêter la scène alors qu’elle était une des chanteuses françaises les plus populaires ? Pour quelle autre vie ?

Coup de folie, pour certains, héroïsme pour d’autres, tous s’interrogent. Pourquoi une artiste au sommet choisit-elle de renoncer au succès ?

Quelles raisons intimes l’ont conduite à emprunter un autre chemin ? Vers quelle autre vie a-t-elle choisi d’aller ?

Aujourd’hui, pour la première fois dans un film, elle prend sa plume et se raconte à cœur ouvert.

 

Diam’s ne rappe plus, mais Mélanie écrit toujours…

 

Dans « Salam », elle accepte de revenir sur son histoire, et nous emmène dans les lieux qui l’ont changée à tout jamais ; des territoires fondateurs pour Mélanie, qui nous permettent de revenir sur ses pas et comprendre celle qu’elle a décidé de devenir.

 

À son récit, sincère et plein de pudeur, se mêle celui de ses proches.

 

Sa mère, ses amis, ses collaborateurs et complices de toujours nous racontent la véritable histoire de Diam’s, artiste tourmentée, qui a fait le choix d’une nouvelle vie, loin du bruit et des projecteurs.